Cet "ordre divin" est surtout une chose : une injustice flagrante ! Nora (Marie Leuenberger) vit avec son mari (Max Simonischek), ses deux fils et son beau-père grincheux dans un village de l'Appenzell suisse. C'est bien sûr elle, la femme qui ne doit pas aller travailler et qui doit se plier à son rôle de femme au foyer et de mère, qui gère le "ménage masculin".
Les bouleversements du mouvement de 1968 ont rendu le paisible village natal de Nora plus ronflant - sans doute à dessein, si l'on en juge par la manière dont les hommes y règnent sur la tête des femmes. Seule Nora n'est plus prête à accepter cette dégradation. Elle s'engage pour le droit de vote des femmes et contamine par son engagement les autres femmes chastes du village. Bientôt, non seulement les femmes se mettent en grève, mais elles explorent aussi leur propre sexualité féminine - et bien sûr, les hommes, effrayés, se défendent de manière machiste.
On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Nora n'a jamais voulu briser sa famille et la communauté villageoise par son engagement. Il est intéressant de constater que c'est justement du côté des femmes que Nora est confrontée à des vents contraires particulièrement violents.
En Suisse, la comédie chaleureuse de Petra Volpe sur la solidarité féminine et les attitudes de rejet machistes a visiblement touché une corde sensible et a connu un démarrage sensationnel. Cela s'explique sans doute aussi par une curiosité remarquable : Dans la Confédération, le droit de vote des femmes n'a été introduit qu'en 1971 par un référendum. En 1959, les votants, exclusivement masculins, l'avaient refusé.
Par le biais du droit matrimonial, les femmes se voyaient systématiquement refuser l'accès à de nombreux domaines de la vie, dont l'activité professionnelle. Dans l'Europe des années 1970, l'Espagne du dictateur Franco était peut-être encore aussi arriérée en matière de droits des femmes. Petra Volpe donne à son film plein de bon sens un charme des années 70, des dialogues percutants et un casting formidable de "femmes-bagages" tantôt douces, tantôt combatives.
Cet "ordre divin" est surtout une chose : une injustice flagrante ! Nora (Marie Leuenberger) vit avec son mari (Max Simonischek), ses deux fils et son beau-père grincheux dans un village de l'Appenzell suisse. C'est bien sûr elle, la femme qui ne doit pas aller travailler et qui doit se plier à son rôle de femme au foyer et de mère, qui gère le "ménage masculin".
Les bouleversements du mouvement de 1968 ont rendu le paisible village natal de Nora plus ronflant - sans doute à dessein, si l'on en juge par la manière dont les hommes y règnent sur la tête des femmes. Seule Nora n'est plus prête à accepter cette dégradation. Elle s'engage pour le droit de vote des femmes et contamine par son engagement les autres femmes chastes du village. Bientôt, non seulement les femmes se mettent en grève, mais elles explorent aussi leur propre sexualité féminine - et bien sûr, les hommes, effrayés, se défendent de manière machiste.
On ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Nora n'a jamais voulu briser sa famille et la communauté villageoise par son engagement. Il est intéressant de constater que c'est justement du côté des femmes que Nora est confrontée à des vents contraires particulièrement violents.
En Suisse, la comédie chaleureuse de Petra Volpe sur la solidarité féminine et les attitudes de rejet machistes a visiblement touché une corde sensible et a connu un démarrage sensationnel. Cela s'explique sans doute aussi par une curiosité remarquable : Dans la Confédération, le droit de vote des femmes n'a été introduit qu'en 1971 par un référendum. En 1959, les votants, exclusivement masculins, l'avaient refusé.
Par le biais du droit matrimonial, les femmes se voyaient systématiquement refuser l'accès à de nombreux domaines de la vie, dont l'activité professionnelle. Dans l'Europe des années 1970, l'Espagne du dictateur Franco était peut-être encore aussi arriérée en matière de droits des femmes. Petra Volpe donne à son film plein de bon sens un charme des années 70, des dialogues percutants et un casting formidable de "femmes-bagages" tantôt douces, tantôt combatives.